REBECCA BRODSKIS

REBECCA BRODSKIS, Effet Miroir, 162x260 cm, huile sur lin, 2021

Effet Miroir

SEPTIEME Gallery, Paris, France

10 juin – 10 juillet 2021

Effet Miroir est un projet d’exposition monographique de l’artiste peintre Rebecca Brodskis. Première exposition personnelle de l’artiste en France, cette exposition s’inscrit dans l’important développement du parcours de Rebecca depuis quelques années suite à ses expositions personnelles à Berlin, Londres (Kristin Hjellegjerde Gallery) et Los Angeles (Steve Turner Gallery) en 2020-2021. Pour le projet d’exposition Effet Miroir, Rebecca a approfondi une direction spécifique en questionnant la notion de similitude. Les peintures exposées explorent la sensation particulière de retrouver chez les autres, les mêmes éléments que dans sa propre personnalité, en y découvrant des consonances et des harmonies avec le monde extérieur. La similitude est perçue par Rebecca comme le passage fondateur de tout homme, qui enfant, doit se construire dans cette exploration avant d’être capable de prendre conscience de son corps, de sa propre existence et de pouvoir ainsi se distinguer des autres. Au delà, c’est le sujet de la réalité extérieure comme reflet de notre état intérieur, à partir de la citation suivante de Carl Gustav Jung « tout ce que nous ne voyons pas chez les autres n’est que le reflet de nous-mêmes » qui dirige la création des oeuvres. Rebecca souhaite donner corps en peinture à l’idée selon laquelle la réalité telle que nous la regardons n’est qu’une question de perception. Plus largement, le travail de Rebecca Brodskis est une exploration par la peinture du rapport entre l’être et la matière et de l’impact du social sur l’individu. Happée par des moments de vie qui l’entourent, des discussions, des images ou des personnages, Rebecca interroge ces instants du quotidien fugaces dont on ne se souvient pas, mais qui façonnent l’existence. Elle s’est attelée à questionner le fondement des relations humaines tout en interrogeant le contexte social dans lequel nous évoluons, un monde en perpétuelle mutation, enchâssé de liens qui nous échappent. Elle use de cette richesse complexe issue de la mixité sociale qui l’environne, de la confrontation des cultures et des individus. Au-delà de cette richesse, c’est aussi la perte de repère des sociétés contemporaines, entraînée par la remise en cause des fondements sociaux qui intéresse Rebecca. Elle pointe le doute, l’inquiétude et la désorientation de ses personnages dans des environnements totalement décontextualisés, qui sont à la fois néant et décor de l’universel. Ses personnages sont chacun des métaphores de l’homme contemporain, enchevêtré dans des cercles sociaux de plus en plus étendus, divaguant dans les méandres de villes tentaculaires, condamné à une extrême lucidité mais constamment envahi par la peur du lendemain.